Dans la continuité des articles de la semaine dernière, nous allons aujourd’hui continuer avec un dernier questionnaire, le plus important de tous puisqu’il va vous donner confiance en vous et vous permettre de réfléchir sur les changements à mettre en place pour aller mieux.
ETRE PRET A CHANGER
Je sais que vous vous dites que vous êtes prêt, mais est-ce réellement le cas ? Vous dites vous que ce n’est plus possible de supporter tant d’angoisses alors que vous continuez à ne pas trouver 5 minutes par jour pour respirer calmement ? Prenez vous toujours une tonne de résolutions que vous ne tenez que deux semaines ? Pensez-vous que ces techniques fonctionnent sur les autres mais jamais sur vous ? Que vous êtes trop fatigué pour réussir ?
Si c’est le cas, il est réellement temps de changer, et sans attendre demain, Tout de suite ! Il faut qu’intérieurement vous soyez si las de laisser les crises d’angoisse gâcher votre vie que vous soyez prêt à tout (que du positif !) pour vous en sortir, quitte à passer par des moments plus difficiles, à dormir moins, à sortir moins pour travailler sur ce que l’on apprend, a trouver du temps pour vous.
Et enlevez-moi de suite de votre tète ces idées comme quoi vous n’allez pas y arriver, tous les anxieux les ont, il n’y a rien d’original là-dedans. Je parie que les 2/3 de ce groupe pense que cela ne marchera pas sur eux, que ce n’est qu’une technique qui encore une fois ne fera que vous apaiser quelques semaines. Détrompez-vous, cela marche, et pour tout le monde ! La raison principale est parce que ce n’est pas une technique magique mais plusieurs techniques scientifiques, vérifiée par les psychothérapeutes, et par les anxieux qui s’en sont sortis.
Et c’est pour cela que ça fonctionne, c’est parce qu’au lieu d’attendre que les choses se passent vous allez reprendre les choses en main, modifier votre routine, incorporer de nouvelles obligations, ingérer de nouvelles connaissances, et vous allez changer. Changer de manière de vivre, de penser, de réagir aux stress, de montrer vos émotions, de manger, de dormir, de réfléchir à la vie… Alors oui cela demandera beaucoup de travail, mais la lumière est au bout du chemin.
Je ne sais plus si je vous ai déjà partage cette citation, mais c’en est une qui résume tout à fait la situation :
Attribution incertaine entre William Shedd , Grace Hopper, ou John Shedd.
Egalement cité comme étant un proverbe Yiddish.
PATIENCE, PERSISTANCE, ET DEVOTION
Le parcours que vous vous apprêtez à vivre est un challenge, et c’est parfois difficile de tout changer. Rappelez vous du diagramme vu dans un article du début, le processus de ‘guérison’ implique parfois de faire deux pas en avant, et un en arrière. Il implique aussi les ‘rechutes’. Mais rappelez-vous que ce n’est pas grave, car c’est réellement au cours de ces moments difficiles que vous ferez le plus de progrès et que vous bâtirez votre nouveau VOUS du futur, plus confiant et enrichi par toutes ces expériences. De même que l’on n’apprend pas à faire du piano, ou à lire en une nuit, l’anxiété ne partira pas en une semaine après avoir seulement lu les articles. Il vous faut vous impliquer et prendre le temps, et le progrès arrivera, avec le calme.
Il y a trois mots qui pour moi ont fait toute la différence lors du de ma première rechute. Le premier est la patience. Lors des crises d’angoisses je me suis toujours rappelée que cela passe, peu importe le temps qu’il faut, nous sommes en sécurité, et nous reviendront bientôt à un état d’apaisement. La patience est aussi importante lors du parcours de guérison, Rome ne s’est pas bâtie en un jour. Il ne faut pas se décourager, si vous continuez à faire des angoisses sans parvenir à les calmer, c’est normal, soyez patient cela partira. Si vous faites une rechute alors que tout allait bien depuis quelques mois c’est normal aussi, reprenez tous vos cours, (nous créeront un programme spécial rechute), impliquez vous et soyez patient, comme pour la première fois, cela finira par passer.
Le second mot est persistance, car il faut du courage et de l’entêtement pour réussir. L’anxiété vous fera toujours croire qu’il y a quelque chose de grave, un nouvel élément de danger, et vous devez être prêt à lui répondre gentiment à chaque fois, avec douceur et persistance. Rien ne doit vous abattre, vous devez devenir des guerriers, prêt à tout endurer pour guérir (bon je m’emporte un peu parfois !).
Le dernier mot est la dévotion. Il faut absolument que vous deveniez dévouée à vous-même, à aller mieux, à prendre le temps de faire les choses. Il faut que vous fassiez les exercices, que vous continuez d’apprendre, que vous changiez votre manière de penser, et tout cela demande énormément de dévotion. Votre tache pour les prochains mois sera d’aller mieux, donner y toute votre énergie !
METTRE TOUT CELA PAR ECRIT
J’ai attaché à cet article (de nouveau) un petit questionnaire, que j’ai cette fois réalisé. Un matin de préférence, mettez votre réveil 20 minutes plus tôt, et pendant que tout le monde dort prenez ce moment pour vous, pour réfléchir a tout cela et remplir le questionnaire sur un carnet. La première page de ce carnet sera votre promesse a vous-même de vous impliquer et d’être patient, persistant et dévoué à aller mieux. Ecrivez ces mots en gros !
Je veux que sur la deuxième page vous recopiez les questions attachées, afin de bien vous en imprégner et que vous y répondiez. C’est une des parties les plus importantes du processus de guérison, alors ne le négligez pas !
SE RAPPELER LE POSITIF
Il est important de vous rappeler que vous avez déjà accompli des choses difficiles, qui vous ont pris du temps et qui étaient plus contraignantes que prévu. Commençons tous par répondre à ces questions :
Quelle est la dernière fois ou vous vous êtes établi un objectif et que vous l’avez atteint ?
Quel était le scénario ?
Qu’est-ce qui vous a aide lors du processus à rester motive ?
Qu’est-ce qui vous a aidé à mettre en place les changements nécessaires ?
Cela peut être une chose aussi simple que l’exemple personnel que je vous raconte. Il y a deux ans, j’ai voulu apprendre à nager le crawl afin d’avoir moins peur de l’océan et des courants. J’ai commencé par prendre des cours, et après 4 semaines j’arrivais à peine à nager 25m a la suite. Mais j’ai continué à aller aux cours, et la présence de mon ami avec moi et des nouvelles rencontres a ce cours m’ont aidé à rester motivée. De plus après chaque session de nage, je me sentais fatiguée mais heureuse, fière d’avoir réussi à aller à la piscine alors qu’il faisait froid, fière de n’avoir pas baissé les bras lorsque c’était trop dur, fière d’avoir recommencé alors que je buvais la tasse 30 fois par cours ! Travaillant tard il était difficile pour moi d’arriver au cours de 19h, j’ai donc négocié avec mon patron de pouvoir commencer une demi-heure plus tôt les lundis et finir plus tôt afin de pouvoir aller à ce cours. Je me suis aussi restreinte sur les cafés à emporter afin de payer les 20$ hebdomadaires pour la piscine. Après 2 ans de pratique, en allant au moins une fois par semaine a la piscine, je me sens enfin confiante et apprécie encore plus d’aller nager, cela me vide l’esprit et me permet d’activer mon corps après une journée assise devant l’ordinateur. De plus je me sens fière d’avoir pu apprendre à nager même à 30 ans, et d’être restée motivée.
J’attends vos témoignages !