Le stress et l’anxiété provoquent des sensations de gorge serrée, nouée, d’impression que peu d’air n’arrive à passer comme si la gorge était obstruée. C’est une sensation très fréquente qui nous pousse généralement à nous racler la gorge, tousser, boire de l’eau ou respirer plus exagérément comme pour vérifier que le larynx n’est pas « bouché » et donc que l’air va passer.
En effet, stress et anxiété peuvent provoquer une contraction des muscles de la gorge, qui n’est pas dangereuse, et qui disparait lors de la relaxation. Cette contraction donne l’impression d’avoir des capacités respiratoires réduites, et moins d’air qui passe dans la gorge. En revanche, il est impossible que votre gorge ne grossisse ou n’empêche l’air de passer !
AVOIR LA GORGE NOUEE
L’expression « avoir la gorge nouée » parle aussi de ce symptôme. Lorsque nous sommes triste ou anxieux une sorte de boule se crée au niveau de la gorge, donnant l’impression que les cordes vocales sont nouées, que l’on ne peut que difficilement déglutir, ou même que ( je trouve cette sensation très vraie) nous avons un œuf dur bloqué dans l’œsophage.
Généralement, c’est un signe que nous luttons contre nos émotions, elles restent coincées car elles ne sont pas exprimées physiquement, au travers des larmes ou de l’énervement par exemple, et deviennent frustrations et blocages.
Cette sensation n’est pas physique, mais c’est une manifestation mentale, ou sensation globulaire. Selon le site Santé magazine, « La sensation est bien réelle, mais rien ne se trouve vraiment dans notre gorge, et rien ne nous empêche de respirer ou de déglutir. Elle conseille d’ailleurs de boire un peu d’eau ou de manger quelque chose pour faire disparaître le nœud à la gorge ».
VERIFIER AUPRES D’UN MEDECIN
Dans de certains cas, si la gêne persiste alors que vous n’êtes pas stressé ou particulièrement anxieux, il peut être important de consulter votre médecin afin de vérifier que ce ne soit pas un problème de tyroïde, trouble de l’œsophage, reflux gastriques, sinusites chronique, atteinte des cervicales…
Ce dernier vous rassurera quant à ces maladies, et si tout va bien vous pourrez commencer à travailler sur l’acceptation du symptôme et à vous libérer de votre anxiété en profondeur.
DEROULEMENT DES PENSEES
Ces sensations provoquent chez les personnes anxieuses un déroulement de pensées menant à des réflexions telles que « je ne vais plus avoir assez d’air », « je vais tomber dans les pommes parce que je n’ai pas assez d’oxygène » etc… Comme d’habitude, il est important de comprendre que ce n’est que de l’anxiété, et que rien de grave ne peut se produire. Oui les muscles peuvent se contracter, mais il est impossible qu’ils empêchent l’air de passer, et comme vu au précédant chapitre le corps possède un mécanisme réflex qui forcera toujours le corps à respirer, même en cas de problème (ce qui n’est pas le cas ici).
DES REACTIONS EN CASCADE
Rappelons le rôle du système nerveux sympathique : nous faire lutter ou fuir, et donc nous préparer à l’action. Pour cela il provoque la libération de deux hormones : l’adrénaline et le cortisol (dit hormone du stress). La réaction en cascade provoquée va augmenter la fréquence de respiration et stimuler l’augmentation de la quantité d’air dans les poumons afin d’oxygéner le sang pour que plus d’oxygène soit à son tour apporté aux muscles.
Afin de faire plus de place pour l’augmentation du débit d’air, la gorge doit s’agrandir et faire de la place. Ainsi, la glotte (qui est l’espace entre les cordes vocales et les muscles de la gorge associes) s’agrandit autant que possible.
Contrastons ce que nous venons de voir avec l’acte d’avaler. Lorsque de la nourriture est avalée et passe depuis la gorge vers l’œsophage, les muscles de l’arrière de la gorge soulèvent le tuyau d’air, la glotte se contracte, et l’épiglotte se referme sur la glotte afin de la sceller. Ceci permet d’empêcher la nourriture d’aller dans le mauvais tuyaux (la trachée qui est seulement pour l’air).
En revanche, lorsqu’on essaie d’avaler pendant un état anxieux, la réponse lutte fuite et le système nerveux sympathique activé demandent à la glotte de s’étendre, alors que l’acte d’avaler demande à la glotte de se rétrécir. Ces deux signaux opposés simultanés envoyés à la glotte donnent la sensation de boule dans la gorge.
Ce phénomène est tout à fait normal, et il ne vous empêchera pas d’avaler. Un peu de relaxation et cette sensation disparaitra 😊