Vos pensées nourrissent votre anxiété
C'est un fait. Nous avons déjà vu qu’elles représentaient une partie importante du cercle vicieux de l’angoisse. C’est lorsque nous parvenons à les gérer qu’elles empêchent l’escalade et que nous pouvons stopper une crise d’angoisse avant qu’elle ne deviennent trop difficile à gérer.
En apprenant à ne pas y réagir, ou à penser positivement, vous pourrez aussi inverser positivement la balance.
Que sont les pensées ?
Pour comprendre l’influence de nos pensées sur notre corps, il faut essayer de comprendre ce que sont les pensées. Nous en avons environ 60 000 par jour. Et les études du professeur Daniel Amel en Californie ont permis de démontrer que 80% de ces pensées étaient négatives, et 95% étaient identiques à celle de la veille.
Il parait donc normal que ce que nous pensons au cours de la journée ait un impact sur notre moral, et même notre corps.
Pourtant nous n’avons pas conscience de toutes ces pensées, elles passent dans notre esprit à la manière de nuages dans le ciel, continuellement au long de la journée. Si nous ne nous arrêtions dessus, ces nuages continuent leur chemin et nous ne faisons que notifier de leur présence , « Tiens il faut que je rajoute le lait sur la liste de course », « Je ne comprends pas que ce journaliste puisse poser de telles questions »… Mais si l’une d’entre elle nous dérange, ou se fait plus persistante que les autres, nous allons lui accorder plus d’importance. C’est comme si nous nous arrêtions sur son nuage pour en discerner la forme, l’impact sur le soleil, l’effet de la température qui baisse sur notre corps. « pourquoi mon conjoint m’a dit cela de cette facon », « qu’est ce que cette sensations dans ma poitrine qui grossit ».
Toutes les pensées sont neutres
En fait, toutes nos pensées sont neutres par nature, ce qui va changer c’est la réaction que nous allons apposer à cette pensée, et les émotions qui vont en découler. Une personne lambda se rendrait par exemple compte d’un point dans sa poitrine, mais ne relèverait pas plus que ça et la pensée partirait rapidement ( et la sensation avec !), alors que chez personne anxieuse, la pensée reviendra, et la peur grandira, fera naitre d’autres pensées négatives telles que « et si c’était plus grave qu’un simple point dans les cotes », et la personne entrera dans le cercle vicieux de l’angoisse, avec les sensations qui escaladent, et les pensées qui deviennent de plus en plus craintives et négatives.
Si cette personne anxieuse avait appris à « diffuser » ses pensées négatives, elle aurait remarqué que celle ci prenait plus d’importance, aurait décidé de la noter, de la diffuser, et de l’ignorer, en retournant à son occupation. Ainsi, la pensée serait partie en quelques minutes et la crise d’angoisse n’aurait pas eu lieu. C’est cela que nous allons travailler des la semaine prochaine.
Remarquer les pensées négatives
En attendant que je prépare pour vous un document qui vous permettra de diffuser les pensées, nous allons faire un exercice pour la semaine qui arrive. Chaque fois que vous allez avoir une pensée négative qui se fait un peu trop présente, vous allez la noter sur votre carnet. Notez surtout celles qui reviennent en boucle, et celles qui interviennent avant une crise d’angoisse, et surtout celles qui déclenchent des émotions fortes.
Ainsi, vous allez commencer à repérer celles qui entrent en place dans votre cercle vicieux et qui déclenchent des crises d’angoisse.
La semaine prochaine nous parlerons des différents types de pensées négatives qui existent, et nous mettrons en place un nouvel exercice qui vous aidera à diffuser les pensées négatives. En attendant, portez vous bien, et faites l’exercice ci-dessous. N’hésitez pas à commenter avec vos pensées récurrentes, vos questions ou conseils !